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2021/04/29

Allocution du président Biden lors d’une session conjointe du Congrès

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



La Maison-Blanche
Washington
Le 28 avril 2021

Nous ne pouvons pas être si occupés à rivaliser les uns avec les autres que nous en oublions notre compétition avec le reste du monde pour gagner le 21e siècle. Comme le secrétaire Blinken peut vous le dire, j'ai passé beaucoup de temps avec le président Xi, parcouru plus de 27 000 km avec lui, passé plus de 24 heures dans le cadre de discussions privées avec lui. Lorsqu'il m'a appelé pour me féliciter, nous avons parlé pendant deux heures.

Il est on ne peut plus sérieux lorsqu'il parle de son désir de faire de son pays la nation la plus importante et la plus notable du monde. Comme d'autres autocrates, il pense que la démocratie ne peut pas rivaliser au 21e siècle avec les autocraties parce qu'il lui faut trop de temps pour obtenir un consensus. À mon avis, si nous voulons gagner cette compétition pour l'avenir, nous devons également investir de manière exceptionnelle dans nos familles et nos enfants.

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J'ai souvent dit que notre plus grande force est le pouvoir de notre exemple – pas seulement l'exemple de notre pouvoir.

Dans mes conversations avec les dirigeants mondiaux, et j'ai parlé à une bonne quarantaine d'entre eux maintenant, je l'ai dit clairement. J'ai dit clairement que l'Amérique était de retour. Et vous savez ce qu'ils disent ? Le commentaire que j'entends le plus de leur part ? Eh bien, ils disent : « Nous voyons que l'Amérique est de retour. Mais pour combien de temps ? Mais pour combien de temps ? »

Mes chers compatriotes, nous devons montrer non seulement que nous sommes de retour, mais que nous sommes de retour pour de bon et que nous n'agirons pas seuls.

Nous allons le faire en dirigeant avec nos alliés. Aucune nation ne peut faire face à toutes les crises de notre temps, du terrorisme à la prolifération nucléaire, en passant par les migrations massives, la cybersécurité, le changement climatique et ce que nous vivons actuellement avec la pandémie.

Il n'y a pas de mur assez haut pour contenir un virus quel qu'il soit. À mesure que notre propre approvisionnement en vaccins augmentera pour répondre à nos besoins – et nous y répondons – nous deviendrons un arsenal de vaccins pour d'autres pays – tout comme l'Amérique était l'arsenal de la démocratie pendant la Seconde Guerre mondiale.

La crise climatique est un combat qui n'est pas seulement le nôtre. C'est un combat mondial. Les États-Unis représentent, comme vous le savez tous, moins de 15 % des émissions de carbone. Le reste du monde est responsable des 85 % restants.

C'est pour cela que j'ai tenu mon engagement de réintégrer l'accord de Paris sur le climat dès le premier jour de mon entrée en fonction.

Et j'ai tenu mon engagement d'organiser un sommet sur le climat ici même en Amérique, en présence de toutes les principales économies du monde – de la Chine et de la Russie à l'Inde, en passant par l'Union européenne. Et j'ai dit que je le ferais dans mes 100 premiers jours. Et je veux être très clair à ce sujet.

J'entendais faire en sorte que le monde puisse voir qu'il y avait un consensus, que nous nous trouvons à un tournant de l'histoire. Le consensus est le suivant : si nous agissons pour sauver la planète, nous pouvons créer des millions d'emplois, stimuler la croissance économique et bénéficier d'opportunités d'élever le niveau de vie de presque tous dans le monde entier. Si vous avez suivi ne serait-ce qu'une partie , et vous étiez tous occupés, je suis sûr que vous n'avez pas eu beaucoup de temps, c'est ce que pratiquement tous les pays ont dit, même ceux qui n'assument pas leur juste part de responsabilité.

Les investissements que je propose ce soir font également progresser la politique étrangère, à mon avis, au service de la classe moyenne. Cela signifie s'assurer que chaque nation respecte les mêmes règles dans l'économie mondiale, y compris la Chine. Mes discussions – dans mes discussions avec le président Xi, je lui ai dit que nous accueillons favorablement la concurrence. Nous ne cherchons pas de conflit.

Mais j'ai dit tout à fait clairement que nous défendrions les intérêts de l'Amérique à tous les niveaux. L'Amérique s'opposera aux pratiques commerciales déloyales qui portent préjudice aux travailleurs américains et aux industries américaines, telles que les subventions accordées par l'État aux opérations et entreprises publiques ainsi que le vol de la technologie et de la propriété intellectuelle américaines.

J'ai également dit au président Xi que nous maintiendrons une forte présence militaire dans l'Indopacifique, tout comme c'est le cas avec l'OTAN et l'Europe. Non pas pour déclencher un conflit, mais pour en éviter un.

Je lui ai dit ce que j'ai dit à de nombreux dirigeants mondiaux, à savoir que l'Amérique ne reviendra pas sur ses engagements, ses engagements en faveur des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et envers nos alliances. Et je lui ai fait remarquer qu'aucun président américain responsable ne pouvait garder le silence face à des violations aussi flagrantes des droits de l'homme fondamentaux. Un président américain doit défendre l'essence de ce que représente notre pays.

L'Amérique est une idée, l'idée la plus unique de l'histoire : nous sommes créés, nous tous, égaux. C'est ce que nous sommes, et nous ne pouvons pas nous écarter de ce principe et dire que nous agissons conformément à cette idée de l'Amérique.

En ce qui concerne la Russie, je sais qu'il s'agit d'une préoccupation pour certains d'entre vous, mais j'ai dit très clairement au Poutine que nous n'allions pas chercher une escalade, mais que leurs actions auront des conséquences si elles s'avèrent vraies. Et elles se sont avérées vraies, alors j'ai répondu directement et proportionnellement à l'ingérence de la Russie dans nos élections de même qu'aux cyberattaques contre notre gouvernement et nos entreprises.

Ils se sont rendus coupables de ces deux choses et je leur ai dit que nous allions répondre et nous l'avons fait. Mais nous pouvons également coopérer lorsque cela est dans notre intérêt mutuel. C'est ce que nous avons fait lorsque nous avons prolongé le traité New START sur les armes nucléaires, et nous travaillons dans ce sens sur le changement climatique. Mais il comprend que nous riposterons.

Sur l'Iran et la Corée du Nord, des programmes nucléaires qui présentent de graves menaces pour la sécurité américaine et la sécurité du monde, nous allons travailler en étroite collaboration avec nos alliés pour faire face aux menaces que présentent ces deux pays en jouant la carte de la diplomatie et d'une dissuasion stricte. Et le leadership américain signifie mettre fin à la guerre permanente en Afghanistan.

Nous avons, et je n'exagère pas, la plus grande force de combat de l'histoire du monde. Je suis le premier président en 40 ans à savoir ce que veut dire avoir un fils au combat dans une zone de guerre. Aujourd'hui, nous avons des militaires qui servent dans la même zone de guerre que leurs parents. Nous avons des militaires en Afghanistan qui n'étaient pas encore nés le 11-Septembre.

La guerre en Afghanistan, selon nos souvenirs des débats ici, ne devait pas être une entreprise multigénérationnelle d'édification d'une nation. Nous sommes allés en Afghanistan chercher des terroristes – les terroristes qui nous ont attaqués le 11-Septembre. Et nous avons dit que nous suivrions Oussama Ben Laden jusqu'aux portes de l'enfer pour cela. Si vous avez été dans la haute vallée de la Kunar, vous avez en quelque sorte vu les portes de l'enfer.

Et nous avons rendu justice aux victimes de Ben Laden. Nous avons réduit la menace terroriste d'Al-Qaïda et de l'Afghanistan. Et après 20 ans de valeur, de bravoure et de sacrifice, il est temps de ramener ces soldats chez nous.

Dans le cadre de ce processus, nous conserverons à terme la capacité de supprimer les futures menaces qui pèsent sur le pays. Et ne vous y trompez pas, en 20 ans, le terrorisme s'est métastasé. La menace a évolué bien au-delà de l'Afghanistan. Ceux d'entre vous qui font partie des commissions du renseignement, de la communauté des relations extérieures, des communautés de la défense, vous le savez bien. Nous devons rester vigilants face aux menaces qui pèsent sur les États-Unis, d'où qu'elles viennent. Al-Qaïda et Daech sont au Yémen, en Syrie, en Somalie, dans d'autres endroits en Afrique, au Moyen-Orient et au-delà.

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…. L'immigration a toujours été essentielle en Amérique. Mettons fin à notre guerre épuisante sur l'immigration.

Depuis plus de 30 ans, les politiciens parlent de réforme de l'immigration, et nous n'avons rien fait à ce sujet. Il est temps d'y remédier. Le premier jour de ma présidence, j'ai tenu mon engagement de transmettre un projet de loi complet sur l'immigration au Congrès. Si vous pensez que nous devons sécuriser la frontière, adoptez-le, parce qu'il prévoit des crédits importants pour la sécurité des frontières reposant sur une technologie avancée. Si vous croyez en une voie vers la citoyenneté, adoptez-le. Il y a plus de 11 millions de sans-papiers, la grande majorité est ici alors que leurs visas ne sont plus valables, adoptez-le.

Nous pouvons en fait – si vous voulez vraiment résoudre le problème, j'ai envoyé un projet de loi qui l'examine de près. Nous devons également nous attaquer au problème fondamental de savoir pourquoi les gens fuient, en particulier du Guatemala, du Honduras et d'El Salvador vers notre frontière sud. La violence, la corruption, les gangs, l'instabilité politique, la faim, les ouragans, les tremblements de terre, les catastrophes naturelles. Quand j'étais vice-président, le président m'a demandé de concentrer mon attention sur l'aide nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de la migration.

Et cela a contribué à faire en sorte que les gens restent dans leur propre pays au lieu d'être contraints de partir. Le plan fonctionnait, mais la dernière administration a décidé que cela n'en valait pas la peine. Je rétablis le programme et j'ai demandé à la vice-présidente Harris de prendre la tête de nos actions diplomatiques pour faire face à cette question. Je suis absolument convaincu qu'elle y parviendra.

Maintenant, si vous n'aimez pas mon plan, approuvons au moins ce sur quoi nous sommes tous d'accord. Le Congrès doit adopter une loi cette année pour enfin assurer la protection des Dreamers. Les jeunes qui n'ont pas connu d'autre pays que l'Amérique. Et une protection permanente pour les immigrants qui sont ici avec un statut de protection temporaire en provenance de pays en proie à la violence et aux catastrophes d'origine humaine et naturelle.

Et une voie d'accès à la citoyenneté pour les travailleurs étrangers qui contribuent à notre nation. Les immigrants ont tant fait pour l'Amérique pendant cette pandémie et tout au long de notre histoire. Le pays soutient la réforme de l'immigration. Nous devons agir. Querellons-nous. Débattons-en, mais agissons.

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La question de savoir si notre démocratie perdurera est à la fois ancienne et urgente. Aussi ancienne que notre République. Encore vitale aujourd'hui.

Notre démocratie peut-elle tenir sa promesse que nous tous, créés égaux à l'image de Dieu, avons la possibilité de mener une vie de dignité, de respect et d'opportunités ? Notre démocratie peut-elle répondre aux besoins les plus urgents de notre peuple ? Notre démocratie peut-elle surmonter les mensonges, la colère, la haine et les peurs qui nous ont déchirés ? Les adversaires des États-Unis, les autocrates du monde, parient que ce n'est pas le cas.

Ils pensent que nous sommes trop consumés par la colère, la division et la rage. Ils voient dans les images de la foule qui a attaqué ce Capitole la preuve que le soleil se couche sur la démocratie américaine. Mais ils ont tort. Vous le savez. Je le sais. Et nous devons leur prouver qu'ils ont tort. Nous devons prouver que la démocratie fonctionne toujours. Que notre gouvernement fonctionne toujours et que nous pouvons servir notre population.

Au cours de nos 100 premiers jours ensemble, nous avons pris des mesures pour restaurer la foi du peuple en notre démocratie et en sa capacité à tenir ses promesses.


Voir le contenu d'origine : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2021/04/29/remarks-by-president-biden-in-address-to-a-joint-session-of-congress/ 

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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