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2021/03/31

Monsieur le secrétaire Antony J. Blinken au sujet de la publication des rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de l’homme de 2020

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d'État
Le 30 mars 2021
Allocution à l'intention de la presse

M. PRICE : Bonjour. J'ai le privilège d'accueillir aujourd'hui de nouveau le secrétaire Blinken dans la salle de conférence de presse. C'est un privilège tout particulier aujourd'hui parce que le secrétaire, comme vous le savez, est ici pour présenter le rapport 2020 sur les droits de l'homme.

Le secrétaire Blinken fera une déclaration. Il répondra à une ou deux questions avant de partir pour un engagement. À ce stade, Lisa Peterson, la secrétaire adjointe par intérim du bureau chargé de la Démocratie, des Droits de l'homme et du Travail, fera également une brève déclaration et restera pour répondre à davantage de vos questions. Alors sans plus tarder, je cède la parole au secrétaire Blinken.

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Ned, merci beaucoup et bonjour à tous. C'est un plaisir de vous voir tous, d'être masque à masque, ou du moins face à masque, dans ce cas.

J'aimerais donc parler du rapport, et ensuite, comme l'a dit Ned, nous essaierons de répondre à quelques questions.

J'ai l'honneur aujourd'hui de me joindre à notre secrétaire d'État adjointe par intérim pour le bureau chargé de la Démocratie, des Droits de l'homme et du Travail, Lisa Peterson, pour présenter les 45èmes rapports annuels par pays sur les pratiques en matière de droits de l'homme, qui offrent un examen complet des droits de l'homme dans près de 200 pays et territoires.

Je tiens vraiment à vous remercier, Lisa, et à remercier les nombreuses personnes du département , ici à Washington mais aussi dans le monde – dans nos ambassades, au bureau de la Démocratie, des Droits de l'homme et du Travail – qui ont effectué des recherches, rédigé et publié ces rapports. Ils ont apporté non seulement leur connaissance approfondie des problèmes, mais ont également fait preuve d'un engagement à documenter rigoureusement les faits.

Je tiens également à remercier les défenseurs des droits de l'homme, les journalistes et les chercheurs, dont les efforts ont servi à l'établissement de ces rapports. Ils travaillent tous les jours pour faire progresser la dignité humaine, souvent, comme vous le savez tous, au prix de grands risques pour eux-mêmes et leurs proches. Leur dévouement et leur courage sont pour nous source d'humilité.

Le président Biden s'est engagé à remettre les droits de l'homme au centre de la politique étrangère américaine, et c'est un engagement que l'ensemble du département d'État et moi-même prenons très au sérieux. Nous mettrons en œuvre tous les outils de notre diplomatie pour défendre les droits de l'homme et responsabiliser les auteurs d'atteintes aux droits de l'homme. Les rapports que nous publions aujourd'hui ne sont que l'un de ces outils.

Leur caractère universel est l'un des principes fondamentaux des droits de l'homme. Toutes les personnes peuvent prétendre à ces droits, quel que soit l'endroit où elles sont nées, leurs croyances, qui ils aiment ou toute autre caractéristique. Les droits de l'homme sont également égaux. Il n'y a pas de hiérarchie qui rend certains droits plus importants que d'autres.

Les déclarations déséquilibrées du passé suggérant une telle hiérarchie, y compris celles proposées par un comité consultatif du département d'État récemment dissous, ne constituent pas un document d'orientation pour cette administration. Lors de mon audience de confirmation, j'ai promis que l'administration Biden-Harris rejetterait ces vues déséquilibrées. Nous le faisons de manière décisive aujourd'hui.

Les droits de l'homme sont également interdépendants. Si vous ne pouvez pas vous réunir pacifiquement, comment pouvez-vous organiser un syndicat ou un parti d'opposition, ou exercer votre liberté de religion ou de conviction ? Si l'égalité d'accès à un emploi ou à une éducation vous est refusée en raison de la couleur de votre peau ou de votre identité de genre, comment une bonne santé et le bien-être sont-ils possibles pour vous-même et votre famille ?

Le rapport que nous publions aujourd'hui montre que les tendances en matière de droits de l'homme continuent d'évoluer dans la mauvaise direction. Nous constatons que c'est ce qui se produit dans toutes les régions du monde.

Nous le voyons avec le génocide commis contre les Ouïghours, à prédominance musulmane, et d'autres groupes minoritaires ethniques et religieux du Xinjiang ; les attaques et l'emprisonnement de politiciens de l'opposition, de militants anti-corruption et de journalistes indépendants dans des endroits comme la Russie, l'Ouganda et le Venezuela. Nous le voyons avec les arrestations arbitraires, les passages à tabac et autres violences contre les manifestants au Bélarus, ainsi qu'avec les violations et violences infligées au peuple du Yémen par les parties au conflit dans ce pays. Nous le voyons avec les signalements crédibles de meurtres, agressions sexuelles et autres atrocités dans la région éthiopienne du Tigré, ainsi qu'avec les exécutions, les disparitions forcées et les actes de torture commis par le régime syrien, ainsi que ses attaques continues contre des écoles, sur des marchés et contre des hôpitaux.

La dernière de ces attaques a eu lieu la semaine dernière, lorsque le régime syrien a tué sept personnes, dont deux enfants – des cousins âgés de 10 et 12 ans – lors d'une frappe contre l'hôpital Al-Atareb dans l'ouest d'Alep.

Nous le voyons également dans la manière dont les gouvernements autoritaires utilisent et exportent les nouvelles technologies pour surveiller et harceler les citoyens et répandre de fausses informations dans leur pays et à l'étranger.

Nous le constatons à l'observation des événements en Birmanie. Certains ont eu lieu après le coup d'État militaire et le bouclage du rapport de cette année, mais nous devons en faire état.

Des manifestants non violents en Birmanie ont été tués, battus, emprisonnés, ne serait-ce que samedi, alors que plus de 100 personnes auraient été tuées par l'armée. Un grand nombre de ceux qui ont été tués manifestaient lors de la Journée des forces armées. D'autres n'étaient que des spectateurs. Les militaires ont déclaré à l'avance qu'ils pourraient tirer sur les manifestants dans le dos ou à la tête. Et ils ont mis ces menaces à exécution. Parmi les victimes, quatre enfants – le plus jeune est un garçon de cinq ans.

Nous condamnons dans les termes les plus fermes ces violations généralisées des forces de sécurité birmanes.

Et nous continuons à appeler le régime militaire à libérer toutes les personnes injustement détenues ; à mettre fin à ses attaques contre les membres de la société civile, les journalistes, les syndicalistes ; à mettre un terme aux meurtres commis par ses forces de sécurité ; et rétablir le gouvernement démocratiquement élu.

Les États-Unis sont déterminés à travailler avec leurs alliés et partenaires pour faire en sorte que les auteurs de ces actes odieux en rendent compte.

Toutes ces tendances alarmantes sont aggravées par la COVID-19, dont les gouvernements autocratiques se sont servis comme prétexte pour cibler leurs détracteurs et réprimer davantage les droits de l'homme.

De plus, la COVID-19 a eu un impact disproportionné sur les personnes et les groupes de nos sociétés qui étaient déjà victimes d'abus, de discrimination, de marginalisation avant la pandémie, tels que les minorités raciales et ethniques, les personnes handicapées, les personnes LGBTQI.

Les femmes et les filles ont également subi une plus grande violence sexiste pendant les confinements et sont confrontées à davantage d'obstacles pour obtenir de l'aide.

Certains ont fait valoir qu'il ne valait pas la peine que les États-Unis se prononcent avec force en faveur des droits de l'homme, ou que nous ne devrions dénoncer les abus que dans certains pays, et uniquement dans la mesure où cela favorise directement nos intérêts nationaux.

Je crois que ces gens n'ont rien compris.

Défendre les droits de l'homme partout dans le monde est dans l'intérêt des États-Unis.

Et l'administration Biden-Harris s'opposera aux violations des droits de l'homme où qu'elles se produisent, que les auteurs soient des adversaires ou des partenaires.

Les pays où la dissidence est bien accueillie, où les fonctionnaires corrompus et qui se livrent à des comportements abusifs sont punis, où la législation du travail est respectée, où les personnes de toutes origines bénéficient du même accès et des mêmes chances – ces pays ont plus de chance de connaître la paix, la prospérité et la stabilité.

Ils sont moins susceptibles d'être entraînés dans des conflits. Leurs économies sont plus susceptibles de connaître une croissance et de constituer des marchés pour nos propres biens et services.

Et les gouvernements qui respectent les droits de l'homme sont plus susceptibles de promouvoir l'ordre international fondé sur des règles que les États-Unis et nos alliés ont édifié et dans lequel investissent depuis des décennies et des décennies.

Regardez les pays qui bafouent les droits de leurs peuples.

Ce sont presque toujours ceux qui bafouent les règles internationalement acceptées au-delà de leurs frontières – que ce soit en s'appropriant le territoire d'autres pays, en lançant des cyberattaques, en harcelant des dissidents, en répandant de fausses informations ou en enfreignant les règles commerciales.

En plus de toutes ces raisons, il y en a une plus simple : en défendant la liberté et la dignité des peuples, nous faisons honneur aux valeurs les plus sacrées de l'Amérique.

Lorsque nous nous montrons sous notre meilleur jour, nous défendons la liberté et la justice pour tous. Pas seulement ici chez nous, mais dans le monde entier.

Certains pays nous diront – comme c'est le cas chaque année – que nous n'avons pas le droit de les critiquer parce que nous avons nos propres défis à relever. Eh bien, nous savons que nous avons du travail à faire chez nous.

Par exemple, nous devons faire face à de profondes inégalités, en particulier un racisme systémique.

Nous ne prétendons pas que ces problèmes n'existent pas et n'essayons pas de les balayer sous le tapis. Nous ne les ignorons pas. Nous les traitons en plein jour, en toute transparence.

Et en fait, c'est exactement ce qui sépare notre démocratie des autocraties : notre capacité à et notre volonté de faire face à nos propres lacunes au grand jour, de rechercher cette union plus parfaite.

Et la façon dont nous affrontons nos défis chez nous nous permettra de bénéficier d'une plus grande légitimité dans le cadre de la défense des droits de l'homme à l'étranger. C'est ce que veut dire le président Biden quand il dit que nous devons montrer la voie par la puissance de notre exemple.

Ces rapports annuels sur les droits de l'homme sont importants, mais ils ne sont évidemment pas suffisants. Nous utiliserons un large éventail d'autres outils pour mettre fin aux atteintes à ces droits et demander des comptes à leurs auteurs.

Pour cela nous entendons travailler avec le Congrès des États-Unis, qui a adopté des lois prévoyant de nouveaux pouvoirs de sanction à l'encontre des contrevenants aux droits de l'homme, telles que la loi Global Magnitski, la loi sur les droits de l'homme et la démocratie de Hong Kong, d'autres textes législatifs importants, et le Congrès continue à faire preuve d'un engagement bipartite en faveur de la promotion des droits de l'homme.

Nous continuerons de rechercher des moyens innovants de travailler en partenariat avec le Congrès pour faire toute la lumière sur les atteintes aux droits de l'homme et faire en sorte que leurs auteurs en rendent compte.

Une autre façon consiste à imposer des conséquences par le biais de sanctions économiques et de restrictions aux visas, comme les États-Unis l'ont fait récemment avec le Canada, l'Union européenne et le Royaume-Uni, à des personnes impliquées dans des atrocités commises contre les Ouïghours au Xinjiang.

Et nous trouverons des moyens d'inciter les pays à prendre des mesures positives en vue du respect des droits de l'homme, par exemple par des avantages commerciaux et une aide au développement.

L'interdiction de Khashoggi – que nous avons instaurée après la période couverte par les rapports sur les droits de l'homme de cette année – met à notre disposition un outil supplémentaire pour responsabiliser les auteurs d'exactions à l'encontre de journalistes, de militants ou à d'autres dissidents présumés, en révoquant leurs visas ou ceux de membres de leur famille, ou en y appliquant des restrictions.

Bien que cette politique porte le nom de Jamal Khashoggi – et que nous l'ayons dans un premier temps appliquée à 76 personnes d'Arabie saoudite pour leurs actions effroyables à l'encontre de dissidents présumés à l'étranger, y compris le meurtre de M. Khashoggi, nous appliquerons cette interdiction aux responsables de tout pays qui cible des dissidents au-delà de ses frontières.

Par ces mesures, nous prenons acte du fait que l'Amérique est toujours plus efficace lorsque nous travaillons avec des alliés et des partenaires.

C'est le message que j'ai porté lors de visites récentes à des alliés et des partenaires en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, et lors de ma visite virtuelle d'hier aux Nations unies.

Nous serons présents au sein des institutions multilatérales, même si elles ne sont pas parfaites comme le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, car nous pouvons faire beaucoup plus pour les faire avancer dans la bonne direction lorsque nous nous asseyons à la table que lorsque nous restons hors de la salle. Et parce qu'en notre absence, nous avons constaté que les gouvernements autocratiques se servent de ces institutions pour porter atteinte aux droits de l'homme.

L'administration Biden-Harris redoublera également d'efforts pour soutenir les journalistes, les défenseurs des droits de l'homme, les militants anti-corruption, les syndicalistes et autres activistes du monde entier qui risquent tout pour défendre les droits de l'homme.

Lorsque ces personnes sont attaquées, elles se tournent souvent vers les États-Unis pour qu'ils prennent leur défense. Trop souvent ces dernières années, ces défenseurs n'ont entendu qu'un silence de notre part.

Le président Biden dit que l'Amérique est de retour. Nous sommes également de retour pour ces courageux défenseurs des droits de l'homme. Nous ne serons pas silencieux.

Un mot pour terminer sur un sujet important. Pendant de nombreuses années, nos rapports sur les droits de l'homme comprenaient une section sur la santé reproductive, avec des informations sur la mortalité maternelle, la discrimination à l'égard des femmes dans l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, et les politiques gouvernementales sur l'accès à la contraception et aux soins de santé qualifiés pendant la grossesse et l'accouchement.

Ces sujets ont été supprimés des rapports nationaux par l'administration précédente, ils ne font donc pas partie des rapports publiés aujourd'hui, qui couvrent l'année 2020. J'ai demandé à notre équipe de publier un addendum pour chaque rapport national dans le courant de cette année qui couvrira ces questions. Et nous rétablissons la pratique consistant à documenter ces droits en 2021 et pour les années à venir.

Il s'agit de l'une des nombreuses mesures – comme la révocation de la politique de Mexico, le retrait de la Déclaration de consensus de Genève, la reprise du soutien au Fonds des Nations unies pour la population – que nous prenons pour promouvoir la santé et le traitement équitable des femmes dans notre pays et à l'étranger. Parce que les droits des femmes – y compris les droits sexuels et reproductifs – sont des droits humains.

Merci beaucoup, et c'est avec plaisir que je répondrai à une question.

M. PRICE : Andrea, allez-y.

QUESTION : Monsieur le secrétaire, lorsque vous vous exprimez contre les violations des droits de l'homme en Chine et en Russie en particulier, pensez-vous provoquer un retour de bâton, une réaction, et susciter une alliance d'autocraties, vraiment, contre nous ? Et la critique de ces deux pays la semaine dernière selon laquelle nous avons recours à des tactiques d'intimidation à leur égard, comment y répondez-vous et rendez-vous vos critiques plus efficaces, en particulier dans leur contexte – aucun d'eux, à notre connaissance, ne fait quoi que ce soit pour vous aider concernant la Birmanie, ou le Myanmar, et les atrocités là-bas ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Andrea, je dirais deux ou trois choses en réponse.  Premièrement, et de manière plus générique, que ce soit la Chine, la Russie ou qui que ce soit d'autre, nous ne nous opposons à aucun de ces pays. Nous n'essayons pas, par exemple, de contenir la Chine ou de l'affaiblir. Ce que nous voulons, c'est défendre les principes fondamentaux, les droits fondamentaux et un ordre international fondé sur des règles qui nous a, ainsi que les pays du monde entier, très très bien servis.

Et lorsqu'un pays, de quelque manière que ce soit, entend porter atteinte à ces droits ou à cet ordre, oui, nous entendons nous y opposer et nous exprimer avec force. Et c'est ce qui se passe. Je pense que nous constatons également que dans ce contexte, nous sommes beaucoup plus efficaces lorsque nous nous exprimons et travaillons avec d'autres pays partageant les mêmes idées.

Et je pense à ce que vous avez vu ces dernières semaines, notamment en ce qui concerne la réponse, la réponse internationale aux violences commises contre les Ouïghours au Xinjiang, par exemple, la répression de la démocratie à Hong Kong, ainsi que de nombreuses actions menées par la Russie qui, encore une fois, sont fondamentalement des attaques contre l'ordre international fondé sur des règles, vous voyez pays après pays parler à l'unisson et souvent de manière coordonnée. Nous avons fait une déclaration en collaboration et en coordination avec l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, de nombreux alliés et partenaires en Asie. Et le pouvoir de pays qui s'expriment ensemble, je pense, sera de plus en plus, de plus en plus évident.

Nous avons donc vu des réponses, par exemple, du gouvernement de Beijing à certaines des actions entreprises par des pays européens. Je soupçonne que cela ne fera que redoubler les inquiétudes et l'attention que d'autres pays accordent aux actions du gouvernement de Beijing en violation des droits de l'homme. Je pense que nous le voyons déjà.

M. PRICE : Le secrétaire a le temps de répondre à une dernière question. Simon.

QUESTION : Merci. Vous avez évoqué les différents outils dont vous disposez pour résoudre ces problèmes. De toute évidence, le problème et la situation en Birmanie, ou au Myanmar, c'est – cela s'est produit depuis ce rapport – depuis que ce rapport a été rédigé, mais il s'agit d'un cas concret où les droits de l'homme sont bafoués tous les jours sur le terrain. Et nous avons vu de la part des États-Unis une sorte d'escalade des sanctions, semaine après semaine plus de sanctions, mais les généraux du pays ne reculent pas – ils ne changent pas de cap. Le nombre de morts ne cesse d'augmenter. De quels autres moyens disposez-vous pour essayer de leur faire entendre raison quand il semble qu'ils ne répondent absolument pas à tout ce que vous avez fait jusqu'à présent ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : J'aimerais donc dire une ou deux choses à ce sujet. Premièrement, les attaques de l'armée birmane contre des civils dont nous avons été témoins sont répréhensibles. Et nous avons assisté ne serait-ce que le week-end dernier, comme je l'ai noté plus tôt, à une attaque qui a tué une centaine de civils, certains simplement pris entre deux feux, d'autres qui ne faisaient que s'exprimer pacifiquement. Et ceci est – cela fait suite à une série d'autres attaques et, en fait, à une violence de plus en plus inquiétante et même horrible. Une chose est claire. C'est que le peuple birman s'exprime clairement. Il ne veut pas vivre sous un régime militaire, et cela ne fait aucun doute compte tenu de ce que nous voyons, entendons et dont nous sommes témoins chaque jour en Birmanie.

Nous avons donc pris un certain nombre de mesures, comme vous le constatez. Bien entendu, nous et d'autres avons dénoncé avec force la violence perpétrée par le régime militaire. Au-delà de cela, nous avons pris des mesures spécifiques à l'égard des responsables du coup d'État et des entreprises qui les soutiennent. Nous avons en particulier procédé à des désignations en vertu de diverses lois en matière de sanctions. Nous avons également travaillé en étroite collaboration avec d'autres pays sur des déclarations communes.

Je pense qu'il y a d'autres mesures que les pays doivent envisager. Par exemple, certains pays et certaines entreprises de diverses régions du monde investissent considérablement dans des sociétés qui soutiennent l'armée birmane. Ils devraient reconsidérer ces investissements et envisager de s'en servir pour priver l'armée du soutien financier dont elle a besoin pour se maintenir contre la volonté du peuple. Mais je pense que vous pouvez vous attendre à ce que nous continuions à nous exprimer fermement et à travailler avec des alliés et des partenaires proches, y compris les pays de l'ANASE, pour nous opposer fermement aux actions menées par le régime issu du coup d'État en Birmanie.

M. PRICE : Merci, monsieur le secrétaire.

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Merci.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-on-release-of-the-2020-country-reports-on-human-rights-practices/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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